enclos

Ça frémissait contre une racine molle, ça avait rejeté les vieux cyborgs dans le feu. Aucune crainte de se réveiller, ça s’enveloppait patiemment de chairs, de forces et de souffles encore liquides, ça voulait être prêt pour le grand dépli.

Ça communiquait par molécules, par énigmes sinon par coups, paisible comme une icône bleue sur fond d’or. Une à une ça rassemblait, ça filait les gouttes d’aiōn pour l’avenir, pour le distendre et lui donner la souplesse des feuilles.

Ça pensait dans la nuit, sa nuit à soi, être-flux inchoatif, nuital, enclos oui dans l’immensité de marges toujours nouvelles.

Richard B. Onians, Les origines de la pensée européenne sur le corps, l’esprit, l’âme, le monde, le temps et le destin, 1934. Baldine Saint Girons, Les marges de la nuit, 2006.

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